« J’avais besoin d’un poumon, m’a dit l’arbre : alors ma sève est devenue feuille, afin d’y pouvoir respirer. »
Voici des explications simples sur le fonctionnement du poumon, sur les bienfaits de l’ostéopathie pour la fonction pulmonaire et des conseils efficaces pour en prendre soin.
Les Poumons
Le poumon, c’est quoi ?
L’homme possède deux poumons situés à l’intérieur de la cage thoracique, protégés par les côtes. Ils y sont attachés par la plèvre, leur permettant de suivre les mouvements de celle-ci à la respiration.
Les lobes pulmonaires font suite à la trachée qui se divise en bronches puis en de multiples bronchioles où finissent de minuscules et innombrables alvéoles. Ce sont de petits sacs permettant une surface d’échange entre les poumons et le sang de plus de 80m² (ça fait un bel appartement déjà).
Sauf si vous vivez dans une grotte, auquel cas vous n’avez pas internet et ne risquez donc pas de tomber sur cet article, vous savez que les poumons sont responsables de la respiration. Ce que vous ne savez peut être pas en revanche, c’est comment tout ça fonctionne.
Donc ça marche comment ?
Découpons le mécanisme en deux étapes :
– L’inspiration
C’est un phénomène actif visant à faire entrer de l’air dans les poumons. Cette phrase bateau et évidente soulève pourtant une question épineuse : comment est-ce possible ?
En effet, il n’y a pas de pompe dans le corps capable d’aspirer l’air jusqu’aux poumons, vous n’êtes pas un aspirateur ! Le corps, ce faignant, a trouvé alors une force capable de le faire à sa place, c’est la différence de pression.
A l’inspiration, le diaphragme (le gros muscle qui vous sert à respirer) sur lequel repose les poumons, va descendre et élargir le volume de la cage thoracique. Les poumons, extensibles et attachés à la cage thoracique par la plèvre, suivent le mouvement et augmentent également de volume. Ceci va diminuer la pression à l’intérieur des poumons (plus d’espace pour autant de contenu) et créer littéralement un appel d’air à l’extérieur où la pression est plus forte (pour combler le vide laissé par l’augmentation du volume des poumons). C’est ainsi que l’air, attiré par la faible pression dans vos poumons, pénètre dans votre corps.
– L’expiration
Cette fois, rien de bien compliqué, rassurez-vous. Le diaphragme se relâche, réduisant le volume de la cage thoracique, ce qui expulse l’air.
Et maintenant me direz-vous ? Effectivement, l’air est entré mais ce n’est que la première étape…
Comment je peux absorber l’oxygène ?
Oui, je vous le dis et c’est un fait dur à avaler, vous avez besoin d’oxygène dans votre sang pour vivre. Mais alors, comment l’oxygène passe de l’air dans mes poumons à mes vaisseaux sanguins.
Les échanges gazeux entre l’air et votre corps se font entre la paroi des alvéoles et les minuscules vaisseaux sanguins qui y sont collés : c’est la membrane alvéolo-capillaire (mais rien à voir avec les cheveux). Cette membrane est si fine qu’elle laisse l’oxygène passer à travers.
Mais pourquoi ce même oxygène va dans un sens (des poumons au sang) plutôt que dans l’autre ?
Le sens et la quantité de diffusion d’oxygène dépendent des différences de pression de part et d’autre de la membrane. Concrètement, cela signifie qu’il va automatiquement des alvéoles aux capillaires. Comme les capillaires proches des alvéoles contiennent très peu d’O2 alors que l’air dans les alvéoles en contient beaucoup, l’oxygène va, tout seul, se déplacer vers le milieu qui en contient le moins (votre sang).
Et le dioxyde de carbone alors ?
Le CO2 est un déchet toxique créé par notre organisme qu’il est nécessaire d’évacuer. Le système est le même pour lui mais à l’inverse. Les capillaires contiennent beaucoup de CO2 alors que les alvéoles en ont peu. Ainsi, automatiquement, le dioxyde de carbone se déplace de votre sang à vos poumons qui n’ont plus qu’à expirer tout ça.
L’ostéopathie dans tout ça ?
On l’a vu, le bon remplissage des poumons est assuré par l’ouverture de la cage thoracique lors de la contraction des muscles inspiratoires. Il est donc nécessaire de vérifier toutes les structures osseuses formant la cage thoracique pour qu’elles puissent s’ouvrir sans encombre (côtes, sternum, vertèbres dorsales, clavicules). De même pour les muscles de la respiration, diaphragme en tête, qui doivent être libérés de toute tension pour effectuer au mieux leur travail.
Ensuite, il convient également de vérifier l’innervation du poumon, ce qui va lui donner des ordres. Du côté parasympathique (on y viendra, promis), c’est encore le nerf vague qui va s’en occuper, un nerf qui sort du crâne et chemine jusqu’au poumon. C’est lui qui ordonne la constriction des bronches (moins d’échanges) et la sécrétion de mucus, utiles lorsque vous êtes au repos (c’est d’ailleurs le problème avec l’asthme, mais on y reviendra). Enfin, ce sont les nerfs venant des premières vertèbres dorsales (D1/D2/D3/D4) qui, cette fois, commandent la dilatation des bronches (afin de récupérer plus d’oxygène pendant un effort par exemple).
Le praticien assure donc un trajet sans encombre pour le nerf vague et une bonne liberté des dorsales hautes pour que l’innervation du poumon se fasse au mieux.
Comme toujours, l’ostéopathe donne un environnement sain aux poumons afin que celui-ci effectue son travail dans les meilleures conditions.
Quelles sont les signes de souffrance du poumon ?
Tous ces signes, s’ils sont récurrents, doivent vous amener à consulter un médecin.
- Toux persistante sèche ou grasse
- Essoufflement
- Respiration sifflante
- Douleur thoracique qui augmente lors de la respiration ou de la toux
- Glaires ou crachats après une quinte de toux
Comment en prendre soin ?
- Arrêter de fumer
C’est probablement le conseil le plus efficace si vous êtes un fumeur pour prendre soin de vos poumons. Le cancer du poumon devient de plus en plus fréquent et il faut être conscient du danger. Un article paraîtra un jour pour tenter de vous donner des conseils efficaces pour stopper la cigarette.
- Faire de l’exercice quotidien
Vous augmenterez ainsi votre capacité respiratoire.
- Travailler son diaphragme
Faire des exercices quotidiens de respiration pour étirer et assouplir votre diaphragme augmentera vos capacités respiratoires. Un article paraîtra sur le diaphragme avec divers exercices pour en prendre soin.
- Consommer des antioxydants
Des aliments comme l’avocat, l’artichaut, le chou vert, l’ail, les épinards, l’asperge, le brocoli et la betterave, sont les plus riches en antioxydants. Évitez les compléments d’antioxydants, leurs effets sont encore flous.
- Infusions de feuille de Molène
Utiles après une bronchite ou une affection pulmonaire pour aider à la guérison. Fonctionne également après l’arrêt de fumer pour aider à l’expectoration.
Le mot de la fin
Nos poumons nous permettent d’apporter de l’oxygène à notre corps et d’éliminer le dioxyde de carbone, un CO2 déjà si présent autour de nous… La moindre des choses à faire et d’aider nos poumons dans leur travail, vous ne pensez pas ?