Pour tout savoir sur cette pathologie de l’épaule. Des raisons de son apparition à l’ensemble du traitement. Les explications d’un ostéopathe.

 

La Capsulite Rétractile ou L’Épaule Gelée

C’est quoi la capsule de l’épaule ?

Une capsule articulaire est un ensemble de ligaments qui entourent l’articulation. Son rôle est de protéger et maintenir l’épaule, d’éviter qu’elle ne se déboite.

Alors c’est quoi une capsulite rétractile ?

Lorsque la capsule de l’épaule subit une forte inflammation, elle se rétracte. Tellement qu’elle empêche l’épaule de faire le moindre mouvement. C’est ce qu’on appelle la capsulite rétractile ou, plus communément, l’épaule gelée.

Comment ça apparaît ?

Les causes de cette pathologie sont encore très floues et son apparition est parfois mystérieuse. Mais certaines conditions semblent se réunir le plus souvent. Une autre affection de l’épaule (bursite, tendinite, rupture de la coiffe), un traumatisme important (gros choc, fracture, entorse) ou une longue immobilisation.

Je ressens quoi si j’en souffre ?

Les symptômes de la capsulite rétractile se découpent en deux phases.

    La Phase Chaude :

L’inflammation commence et la douleur apparaît progressivement tout autour de l’épaule jusqu’à devenir forte. C’est principalement le soir et la nuit que les douleurs s’intensifient. Mais l’épaule reste mobile, ce qui a tendance à rendre le diagnostic difficile… Cette phase prend du temps, de 1 à 4 mois, où les symptômes augmentent petit à petit.

    La Phase Froide :

La douleur se calme et devient nettement moins présente. Par contre, l’épaule est de plus en plus raide et perd beaucoup d’amplitude articulaire jusqu’à devenir quasiment immobile. Cette phase est encore plus longue, puisqu’il faut de 3 à 8 mois pour qu’elle se termine…

Et après ? On reste bloqué ?!

Si on ne fait rien, avec le temps, l’épaule se débloque toute seule. Mais malheureusement, l’amplitude reste toujours limitée.

Alors on fait quoi pour que ça aille mieux ?

Le traitement dépend de la phase dans laquelle vous êtes.

Pendant la phase chaude, il n’y a malheureusement que peu de choses à faire. Il faut se contenter de soulager au mieux la douleur. Que se soit avec des médicaments (anti-inflammatoires), des injections (corticoïdes), des massages et de la mobilisation passive douce.

Le point le plus important à retenir dans cette phase : ne jamais forcer sur l’épaule !

Que se soit avec des étirements ou en bougeant l’épaule, la douleur doit vous faire stopper. Vous ne devez jamais sentir de douleur dans aucun des exercices ou traitements. Si vous continuez malgré tout, la phase douloureuse n’en sera que plus longue…

Pendant la phase froide, la douleur laisse place à la raideur. Il faut maintenant mobiliser l’épaule le plus possible, mais toujours dans la limite de la non-douleur (sinon la phase chaude recommence). Pour ça, on utilise la thérapie manuelle (kiné et ostéo) pour récupérer petit à petit l’amplitude maximale de l’épaule.

Et je ne peux rien faire de mon côté ?

Il existe quelques exercices de mobilisation passive que vous pouvez faire pour soulager la douleur pendant la phase chaude et pour aider à récupérer le mouvement dans la phase froide. Mais souvenez-vous, de la douceur, de la patience et pas de douleur !

Vous laissez le bras douloureux pendouiller dans la vide en faisant de petits cercles avec celui-ci.

Allongé sur le dos, vous attrapez votre bras douloureux au niveaux du poignet avec le bras sain. Tout en gardant bien l’épaule douloureuse inactive, vous faîtes remonter votre bras à l’aide de l’autre.

Assis, tenez un manche à balais dans chaque main. Sans forcer avec l’épaule ou le bras douloureux, l’autre bras fait doucement bouger le balai de droite à gauche.

Posez la main du bras douloureux sur un mur. Faîtes comme si votre main est une araignée et monte et descend du mur (la petite bête qui monte qui monte…). Essayez de bien garder l’épaule inactive.

Et je le redis une fois au cas où : PAS DE DOULEUR !

Petit mot de la fin

La capsulite rétractile est une pathologie de l’épaule dont on récupère bien. Mais elle demande beaucoup de temps (de 1 à 2 ans) pour se soigner avec la participation du patient et des professionnels de santé.

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