L’ostéopathie se popularise mais tout n’est pas forcément clair. Voici quelques explications simples et compréhensibles par tous pour mieux appréhender cette méthode de soin.
Partie 1 : Définition et objectif
Comment peut-on définir l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est une thérapie manuelle douce. Détaillons ensemble ce que cela signifie :
Une thérapie est un moyen de prévenir, traiter, soigner ou soulager un mal. Elle est manuelle puisque l’ostéopathe utilise ses mains comme un moyen de traitement. Enfin, on la qualifie de douce car elle s’applique toujours dans le respect de la non-douleur du patient.
L’ostéopathe se sert donc de ses mains. Mais que fait-il réellement avec elles ?
Il cherche des muscles tendus, des articulations gênées dans leur mouvement, des douleurs, des déséquilibres dans la posture. Tout ceci dans le but, après un échange avec le patient (une anamnèse), de mieux comprendre l’origine de son mal.
Pourquoi chercher à comprendre l’origine du mal ?
C’est l’objectif principal de toute séance. Pour comprendre pourquoi, il faut connaître certains principes de bases de l’ostéopathie. Cette méthode de soin repose sur quatre grands postulats dont voici le premier :
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Le corps est une unité fonctionnelle.
L’ostéopathe prend toujours en compte le corps de son patient dans son ensemble. Aucune partie de l’anatomie n’étant dissociable du reste. En effet, la structure du corps est une continuité de tissus (muscles, tendons, fascias, ligaments, articulations, os, organes, etc…) qui sont tous attachés les uns aux autres. Ainsi, toute perturbation sur une structure peut, par extension, se répercuter sur le reste du corps.
Imaginez un groupe d’alpinistes, attachés les uns aux autres par une corde, qui tentent de gravir une montagne. Le premier alpiniste, plutôt maladroit, chancèle et tombe dans le vide. La corde se tend alors et tire le second alpiniste qui glisse malgré sa résistance. Sa corde se raidit à son tour et impacte le troisième alpiniste qui parvient à rester stable et à maintenir tout le monde.
A votre avis, qui parmi les trois alpinistes est le plus en souffrance ?
Le premier qui ne fait que pendouiller ? Le second qui résiste mais glisse ? Ou le troisième qui supporte le poids des deux autres alpinistes ?
Le dernier est évidemment le plus à plaindre. Pourtant, rien de tout ceci n’est de sa faute.
C’est le même principe pour l’ostéopathie. Le dernier alpiniste représente votre douleur, là où est la souffrance. Il ne sert à rien de la traiter tant que sa cause, ici l’alpiniste qui pendouille, n’a pas été récupéré/traité dans le cas d’un patient. Cela explique pourquoi les manipulations se font parfois loin de votre douleur. Car parfois, et j’insiste sur le parfois, la douleur est un doux leurre.
Voilà pour la première notion essentielle, l’unité fonctionnelle du corps. Les principes restants seront détaillés plus tard, dans les autres parties de l’article, afin que l’ostéopathie soit plus claire dans votre esprit.
Merci pour l’article .
De rien, c’est un vrai plaisir de vulgariser son travail.